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Pourquoi est-il urgent de légaliser le cannabis en France ? La santé publique (suite)


Les opposants du cote obscure


Parmi les plus fervents opposants à la légalisation du cannabis, se trouve une des plus grandes puissances industrielles, l’industrie pharmaceutique. Tout comme l’hydroxychloroquine, le cannabis, qui a prouvé son efficacité dans certaines pathologies, est boude par l’industrie du médicament. Quel est ce secteur de la médecine qui repousse violemment les bénéfices des cannabinoïdes ? C’est le secteur de la santé mentale. Il est évident que les neuroleptiques, antidépresseurs, et les somnifères, pour l’instant bénéficiant d’une balance bénéfice-risque, qui penche largement vers le risque, et la dépendance, qui est bien plus grave que n’importe quelle drogue, dites “dure”, ne peuvent faire partie plus longtemps de la palette de médicaments des médecins et psychiatres. La France détient en Europe, derrière l'Espagne, le record de consommation de neuroleptique, avec son fer de lance, les benzodiazépines.


Les benzodiazépines

Au total, 117 millions de boîtes de benzodiazépines, une famille de médicaments prescrits contre l'anxiété ou comme somnifères, ont été vendues en 2015 en ville et à l'hôpital une vingtaine de benzodiazépines et molécules apparentées sont commercialisées en France. Les plus utilisées sont le Xanax®, le Stilnox® et le Lexomil® (et leurs génériques). Or ces médicaments peuvent exposer à des risques d'ordre neurologique (somnolence, comas, convulsions, voire plus rarement amnésie) et psychiatrique (confusion mentale), ainsi qu'à des risques d'abus, de dépendance et de sevrage. Ils peuvent favoriser les chutes chez les sujets âgés. Ils accroissent également le risque d'accidents de la route et sont désormais tous classés au "niveau 3" (pictogramme rouge), incompatibles avec la conduite automobile.


Effets indésirables possibles des benzodiazépines


Engourdissement et somnolence : le risque de chutes et de fractures des os par exemple augmente.


Limitation de la faculté de jugement, de l'habileté et de la capacité de réaction : le risque d'accidents de la circulation ou survenant dans d'autres situations augmente. La capacité de conduire est diminuée. Le risque d'accidents augmente encore plus en cas de consommation simultanée d'alcool.


Des oublis, de la confusion, des trous de mémoire et des symptômes ressemblant à la démence (pseudo-démence) sont possibles.


La consommation simultanée de benzodiazépines et d'autres substances tranquillisantes telles que l'alcool comportent des risques accrus. Dans certaines situations, les interactions peuvent être mortelles.


Les benzodiazépines peuvent provoquer ou aggraver une dépression.


Les benzodiazépines comportent un risque de dépendance.


En cas de réduction ou d'arrêt d'une prise prolongée, de nouveaux états d'anxiété ou des états d'anxiété encore plus graves qu'avant peuvent s'installer.


Une amnésie antérograde (perte de la mémoire des faits récents), qui peut survenir aux doses thérapeutiques. Le risque augmente proportionnellement à la dose.


Une altération des fonctions psychomotrices pouvant survenir dans les heures suivant la prise.


Un syndrome associant, à des degrés divers, des troubles du comportement, de la mémoire et une altération de l’état de conscience. On peut être ainsi observés les effets suivants : aggravation de l’insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique, désinhibition avec impulsivité, euphorie, irritabilité et suggestibilité. Ce syndrome peut s’accompagner de troubles potentiellement dangereux pour autrui et pour soi-même tel qu’un comportement inhabituel pour le patient, un comportement violent, notamment si l’entourage tente d’entraver l’activité du patient.


Une dépendance. Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d’utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique. Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance : la durée du traitement, la dose et les antécédents d’autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique. Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque particulier. L’association de plusieurs benzodiazépines multiples les risques, quelle qu’en soit l’indication et accroît le risque de pharmacodépendance.


Serge Bitton



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